[COMPTE-RENDU] Prise en main et week-end alsacien
Publié : mer. 29 oct. 2014 10:11
A mon tour, je vous fais part de mes premières impressions dans ce monde qu'est celui du side-car.
C'est parti pour 5 chapitres, en partie en images.
Bonne lecture
Chapitre 1: Tentation ... euh non pardon : Acquisition !
En cette fin octobre 2014, je concrétise enfin un rêve que j'ai touché du doigt l'an dernier: m'offrir mon premier side-car.
Le rendez-vous est pris avec Yves, des Pyrénées-Atlantiques, chez AJF à Saint-Dié. Le jour de la réception d'un BMW GS1200 qu'il vient de faire atteler avec un EZS Munro, je rachète son Diversion 900 attelé ProducSide Senior de 13 ans et presque 140.000 km.
On papote (à ce niveau les motards son parfois pire que les nanas ! ), je fais un rapide essai pour apprendre à connaître la bête, puis nous nous installons dans un resto au bord du Lac de Gérardmer. Salade vosgienne et autres flamms au Munster sont naturellement de la partie. Miam !
Puis route vers Saint-Dié où nous remplirons les derniers papiers, moi en passager dans le panier puisqu'il s'agira certainement là de ma seule occasion, en suivant la voiture d'Audrey, ma compagne, qui nous ouvre la route.
Sur place, petite photo souvenir d'Yves et moi-même sur nos nouvelles montures respectives, et je me mets en route pour la maison.
Chapitre 2: appréhension
Voilà avec quel sentiment je quitte l'entrée d'AJF. Je ne suis pas vaillant.
Deux souvenirs me reviennent sans cesse:
- l'essai du GTS Comète du TazMan qui partait de gauche à droite avec sa roue directionnelle à chaque action sur l'une des commandes (frein avant, frein arrière, mise ou coupure des gaz, débrayage ...), et avec lequel j'ai peiné à dépasser les 70km/h
- les différents sides d'INISIDE l'an dernier, avec aucun d'entre eux je n'ai pu dépasser les 90 à l'heure pourtant sur circuit.
Et voici que je m'engage en circulation, avec des véhicules venant vers moi et du mobilier urbain un peu partout, avec un side dont je ne connais encore aucune réaction.
Premiers virages à droites, plutôt timides au début, mais ça passe impeccable. A la conduite le Senior est sécurisant, plus stable que les attelages essayés jusqu'ici, et ne lève pas rapidement la patte.
Sur l'autoroute pareil, passé les 100 km/h ça ne se barre pas dans tous les sens.
A un moment je prends même la voie de gauche pour doubler un poids lourd : oh yeeaah !
Merde ... j'ai maintenant une bagnole accrochée à l'attache remorque, va falloir que je libère la voie tout de même.
Chose surprenante: je croise un Gold bleu clair attelé sur l'autoroute, dans le sens Baccarat - St Dié. D'habitude j'en vois jamais, et là alors que je suis tout juste depuis 20 minutes sur le mien, je croise un copain.
Retour aux lueurs du soir. Génial. Un peu moins de 150 bornes avalées d'un trait sans frayeur, sur un attelage pas du tout piégeur, mettant même en confiance, presque un peu trop même. Le trajet du lendemain s'annonce au mieux.
Chapitre 3: Le Mans c'est non !
Sauf que voilà ... notre chien nous fait le coup de la blessure à l'épaule le soir même où nous devions le déposer chez ma belle-soeur afin d'aller tranquillement au salon du side car du Mans le lendemain.
Notre faux-Rott se plaint, il a mal. C'est bon pour un tour chez le véto.
Et précisément le lendemain après-midi, environ une heure avant d'aller chez le vétérinaire, ce !*$!#@!! va soudainement mieux !
Le Mans, c'est trop tard désormais. Ou alors que le dimanche. Ca fout un peu mes plans par terre. On annule au lieu de partir stressés par le timing.
Petit tour l'après-midi en side-car, avec notre convalescent à 4 pattes. Il n'a pas fallu lui expliquer longtemps comment ça marche pour qu'il s'installe à bord et attende que ça démarre.
Chapitre 4: allez hopla : week-end en Alsace !
Dimanche matin, Audrey est installée devant le GP de Sepang, je ne vois plus le chien. Qu'est-ce qu'il m'invente encore celui-ci?
Je le cherche partout, et arrivé dans le garage, j'hallucine.
Le filou s'est installé tout seul dans le panier du side et ne veut même plus en descendre.
Audrey et moi avons un fou rire, et il nous vient une idée: réserver une chambre d'hôte en Alsace, afin d'y aller tous les 2, avec le 3 roues et le 4 pattes. Ca compensera ma déception d'avoir raté le salon au Mans.
L'aller se fait le dimanche en direction du Bas-Rhin sous un beau soleil en journée , mais avec des nuits arrivant désormais tôt (merci le changement d'heure), et plutôt froides avec seulement 5 à 10 degrés la nuit.
Sur place, Katia, la responsable de la chambre d'hôte, nous a préparé un feu de bois bien réconfortant après la dernière demi-heure à me battre contre la machine dans les virages.
Le lendemain, nous nous rendons en moto au Gimbelhof, un restaurant fréquenté par nombre de promeneurs, et accessible via un col.
Les virages parfois serrés et en dévers se succèdent de plus en plus rapidement, et étrangement, sans aucune difficulté. Je compense naturellement les accélérations et freinages et je m'en sers aisément pour m'aider dans les virages. Je crois avoir pigé le principe.
Arrivé au sommet, un couple d'Allemands vient discuter avec nous. Lui, passionné de moto, participe à un championnat allemand de motos-anciennes se déroulant également en Belgique et dans l'Hexagone, et connaît bien les side-car via son beau-frère, ayant une Guzzi jaune attelée sur un panier Français justement, mais dont il ne retrouvait plus le nom du fabricant.
On parle des particularités de ces engins. Il me fait noter que les attelages allemands n'ont pas le droit de dépasser les 60km/h avec une remorque. En France ? Aucune idée ... Il y a une restriction ?
Il me parle également des Coupes Moto Légende de Dijon, et le fait qu'il y participera peut-être l'an prochain en tant que singe sur un basset.
Une rencontre très intéressante.
Nous montons au château du Fleckenstein après un pique-nique sympa au soleil, afin d'admirer la région depuis les remparts. Puis retour au soleil couchant par de très petites routes me donnant presque l'impression de faire une spéciale de nuit du Moto Tour ! (à mon rythme bien sûr)
Au fait ... La conso je n'en ai pas parlé : 6,55 litres sur le week-end !
Valeur non corrigée. Apparemment j'ai 6% d'erreur, soit un peu moins de 7l.
Pour être sûr, je ne dépasse pas les 270 bornes. Moi qui pensait la Div gloutonne, je consomme presque moins qu'avec ma XJR 1200 solo !
Chapitre 5 : Fin et Bilan
En chiffres:
- 600 kilomètres de routes en tout genre
- 500 ... le nombre de mètres minimum nécessaire à la Div pour doubler une bagnole qui se traîne
- 3 inquiétudes dans des longs droits (du à des revêtements pourris)
- 2 passages à la pompe
- 6% d'erreur au compteur (seulement ??)
- 10 litres de transpiration au moins le premier jour à lutter dans les virages
- 2 passagers heureux
- 1 super side qui ne demande qu'à rouler
Un super-side, un moyen de voyager génial, et un très très gros capital sympathie auprès des gens, il faut le vivre pour le croire.
Ah oui ... et un motard qui a semble-t-il enfin trouvé ce qui manquait à ses motos jusque là
Side-caristement,
Jeremy
C'est parti pour 5 chapitres, en partie en images.
Bonne lecture
Chapitre 1: Tentation ... euh non pardon : Acquisition !
En cette fin octobre 2014, je concrétise enfin un rêve que j'ai touché du doigt l'an dernier: m'offrir mon premier side-car.
Le rendez-vous est pris avec Yves, des Pyrénées-Atlantiques, chez AJF à Saint-Dié. Le jour de la réception d'un BMW GS1200 qu'il vient de faire atteler avec un EZS Munro, je rachète son Diversion 900 attelé ProducSide Senior de 13 ans et presque 140.000 km.
On papote (à ce niveau les motards son parfois pire que les nanas ! ), je fais un rapide essai pour apprendre à connaître la bête, puis nous nous installons dans un resto au bord du Lac de Gérardmer. Salade vosgienne et autres flamms au Munster sont naturellement de la partie. Miam !
Puis route vers Saint-Dié où nous remplirons les derniers papiers, moi en passager dans le panier puisqu'il s'agira certainement là de ma seule occasion, en suivant la voiture d'Audrey, ma compagne, qui nous ouvre la route.
Sur place, petite photo souvenir d'Yves et moi-même sur nos nouvelles montures respectives, et je me mets en route pour la maison.
Chapitre 2: appréhension
Voilà avec quel sentiment je quitte l'entrée d'AJF. Je ne suis pas vaillant.
Deux souvenirs me reviennent sans cesse:
- l'essai du GTS Comète du TazMan qui partait de gauche à droite avec sa roue directionnelle à chaque action sur l'une des commandes (frein avant, frein arrière, mise ou coupure des gaz, débrayage ...), et avec lequel j'ai peiné à dépasser les 70km/h
- les différents sides d'INISIDE l'an dernier, avec aucun d'entre eux je n'ai pu dépasser les 90 à l'heure pourtant sur circuit.
Et voici que je m'engage en circulation, avec des véhicules venant vers moi et du mobilier urbain un peu partout, avec un side dont je ne connais encore aucune réaction.
Premiers virages à droites, plutôt timides au début, mais ça passe impeccable. A la conduite le Senior est sécurisant, plus stable que les attelages essayés jusqu'ici, et ne lève pas rapidement la patte.
Sur l'autoroute pareil, passé les 100 km/h ça ne se barre pas dans tous les sens.
A un moment je prends même la voie de gauche pour doubler un poids lourd : oh yeeaah !
Merde ... j'ai maintenant une bagnole accrochée à l'attache remorque, va falloir que je libère la voie tout de même.
Chose surprenante: je croise un Gold bleu clair attelé sur l'autoroute, dans le sens Baccarat - St Dié. D'habitude j'en vois jamais, et là alors que je suis tout juste depuis 20 minutes sur le mien, je croise un copain.
Retour aux lueurs du soir. Génial. Un peu moins de 150 bornes avalées d'un trait sans frayeur, sur un attelage pas du tout piégeur, mettant même en confiance, presque un peu trop même. Le trajet du lendemain s'annonce au mieux.
Chapitre 3: Le Mans c'est non !
Sauf que voilà ... notre chien nous fait le coup de la blessure à l'épaule le soir même où nous devions le déposer chez ma belle-soeur afin d'aller tranquillement au salon du side car du Mans le lendemain.
Notre faux-Rott se plaint, il a mal. C'est bon pour un tour chez le véto.
Et précisément le lendemain après-midi, environ une heure avant d'aller chez le vétérinaire, ce !*$!#@!! va soudainement mieux !
Le Mans, c'est trop tard désormais. Ou alors que le dimanche. Ca fout un peu mes plans par terre. On annule au lieu de partir stressés par le timing.
Petit tour l'après-midi en side-car, avec notre convalescent à 4 pattes. Il n'a pas fallu lui expliquer longtemps comment ça marche pour qu'il s'installe à bord et attende que ça démarre.
Chapitre 4: allez hopla : week-end en Alsace !
Dimanche matin, Audrey est installée devant le GP de Sepang, je ne vois plus le chien. Qu'est-ce qu'il m'invente encore celui-ci?
Je le cherche partout, et arrivé dans le garage, j'hallucine.
Le filou s'est installé tout seul dans le panier du side et ne veut même plus en descendre.
Audrey et moi avons un fou rire, et il nous vient une idée: réserver une chambre d'hôte en Alsace, afin d'y aller tous les 2, avec le 3 roues et le 4 pattes. Ca compensera ma déception d'avoir raté le salon au Mans.
L'aller se fait le dimanche en direction du Bas-Rhin sous un beau soleil en journée , mais avec des nuits arrivant désormais tôt (merci le changement d'heure), et plutôt froides avec seulement 5 à 10 degrés la nuit.
Sur place, Katia, la responsable de la chambre d'hôte, nous a préparé un feu de bois bien réconfortant après la dernière demi-heure à me battre contre la machine dans les virages.
Le lendemain, nous nous rendons en moto au Gimbelhof, un restaurant fréquenté par nombre de promeneurs, et accessible via un col.
Les virages parfois serrés et en dévers se succèdent de plus en plus rapidement, et étrangement, sans aucune difficulté. Je compense naturellement les accélérations et freinages et je m'en sers aisément pour m'aider dans les virages. Je crois avoir pigé le principe.
Arrivé au sommet, un couple d'Allemands vient discuter avec nous. Lui, passionné de moto, participe à un championnat allemand de motos-anciennes se déroulant également en Belgique et dans l'Hexagone, et connaît bien les side-car via son beau-frère, ayant une Guzzi jaune attelée sur un panier Français justement, mais dont il ne retrouvait plus le nom du fabricant.
On parle des particularités de ces engins. Il me fait noter que les attelages allemands n'ont pas le droit de dépasser les 60km/h avec une remorque. En France ? Aucune idée ... Il y a une restriction ?
Il me parle également des Coupes Moto Légende de Dijon, et le fait qu'il y participera peut-être l'an prochain en tant que singe sur un basset.
Une rencontre très intéressante.
Nous montons au château du Fleckenstein après un pique-nique sympa au soleil, afin d'admirer la région depuis les remparts. Puis retour au soleil couchant par de très petites routes me donnant presque l'impression de faire une spéciale de nuit du Moto Tour ! (à mon rythme bien sûr)
Au fait ... La conso je n'en ai pas parlé : 6,55 litres sur le week-end !
Valeur non corrigée. Apparemment j'ai 6% d'erreur, soit un peu moins de 7l.
Pour être sûr, je ne dépasse pas les 270 bornes. Moi qui pensait la Div gloutonne, je consomme presque moins qu'avec ma XJR 1200 solo !
Chapitre 5 : Fin et Bilan
En chiffres:
- 600 kilomètres de routes en tout genre
- 500 ... le nombre de mètres minimum nécessaire à la Div pour doubler une bagnole qui se traîne
- 3 inquiétudes dans des longs droits (du à des revêtements pourris)
- 2 passages à la pompe
- 6% d'erreur au compteur (seulement ??)
- 10 litres de transpiration au moins le premier jour à lutter dans les virages
- 2 passagers heureux
- 1 super side qui ne demande qu'à rouler
Un super-side, un moyen de voyager génial, et un très très gros capital sympathie auprès des gens, il faut le vivre pour le croire.
Ah oui ... et un motard qui a semble-t-il enfin trouvé ce qui manquait à ses motos jusque là
Side-caristement,
Jeremy