Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
- Chris12
- Messages : 558
- Inscription : dim. 22 mai 2016 16:48
- Localisation : Villefranche de Rouergue (12)
Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Bon et bien voilà, j’ai encore beaucoup de mal à l’admettre et à l’encaisser, mais à la mi-mai dernier, j’ai franchi un cap, celui des soixante-dixièmes pétaradants.
C’est pas comme si je n’avais pas été prévenu : après celui des quarantièmes rugissants (dur aussi à avaler ce cap-là), les cinquantièmes vrombissants et les soixantièmes ronronnants (passés tous deux comme une fleur), ce nouveau cap se présentait comme un obstacle redoutable, et ça n’a pas raté.
Alors, comme à chaque franchissement de cap, tout un chacun s’attend à ce que, comme d’autres collègues boomers, j’organise quelque chose pour les amis et la famille… Mais là, non ! Pas question pour moi de "fêter" mon passage à l’âge adulte comme le voudrait une certaine tradition ! Mais comment y échapper ?
La réponse m’est venue comme un flash alors que nous étions de nouveau en Irlande pour Noël et plus précisément tout au nord de l’Irlande du Nord à contempler la mer et au loin les côtes écossaises : le 17 mai, c’est décidé, on sera à Dublin pour déguster le fameux gâteau avec mes petits loulous franco-irlandais que j’aurai l’occasion de conduire à l’école en side-car et de là, on partira vers l’Écosse (et plus précisément Fort William) où, pile cinquante ans plus tôt, j’étais assistant de français dans le lycée de la ville. J’ai tout de suite annoncé mon intention à mon entourage parce qu’il n’était pas question que je me dégonfle pour des histoires de météo pluvieuse ou de side-car pas prêt…
Et justement, à ce moment-là, c’est toujours l’EML Speed qui est attelé à la Paneuro (panier pas du tout adapté à ce voyage), le GT étant encore en cours de restauration – j’en ferai peut-être un post un jour – mais rien qu’un mot pour dire que la capote (qui a déjà fait l’objet d’un post) a été finalisée l’avant-veille du départ !
La moto a fait l’objet d’une préparation des plus classiques, avec les vidanges et les changements de plaquettes de frein nécessaires et j’ai remplacé les trois pneus : RAS pour celui du side ; attention à remettre dans le bon ordre les entretoises au niveau des étriers de freins avant ; et galère à la roue arrière avec sa ….tain de jante de bagnole où il a fallu déposer le disque pour la sortir.
De son côté, Anny gère les aspects pratiques du voyage. Pour les traversées en bateau, ce sera la Stena Line, qui a la bonne idée de considérer les sides comme des motos : 150€ de moins que ses concurrents sur le Cherbourg-Rosslare, ça se prend, et on dit merci.
A Dublin, on sera hébergé chez notre fils Clément. La première nuit en Écosse est réservée dans un Bed & Breakfast, puis une semaine dans un mobile-home à Fort William, la seule qu’on ait pu trouver à un tarif raisonnable : à ces dates, on tombe dans une période de vacances locales et tout est pris, ce qui reste disponible est à des tarifs de oufs. On emporte de quoi camper au cas où, mais on ne se berce pas d’illusions : je suis bien placé pour savoir que les 300 jours de pluie par an à Fort William ne sont pas une légende…
Le jour du départ approche, les prévisions météo annoncent qu’on partira sûrement sous la flotte. On doit embarquer à Cherbourg le dimanche 14 mai à 15H. On fera donc la route du samedi avec une escale probable aux alentours de Caen. Vendredi après-midi, l’attelage est chargé, quasiment prêt à partir… Vendredi 19H : un mail tombe : "notre" bateau a subi une avarie en rentrant au port, notre traversée est annulée : pas de nouvelle traversée depuis Cherbourg avant au moins une semaine !!!!! Et nos réservations de logement non annulables !!!!! Et à cette heure-là, la Stena Line n’est pas joignable au téléphone… Le mail nous informe qu’on sera remboursé, manquerait plus que ce soit pas le cas, mais ça nous fait une belle jambe ! J’envisage déjà sans plaisir de monter jusque Calais, puis traverser l’Angleterre pour rejoindre l’Irlande depuis le Pays de Galles, pendant qu’Anny, le moment de panique passé, nous trouve de la place sur un bateau Irish Ferries Cherbourg-Dublin le même jour à 15H30, plus cher certes, mébon, là on ne joue plus !
Je continue à recommander la Stena Line malgré cet incident : non seulement, on a été remboursé de la traversée, mais aussi du surcoût du billet Irish Ferries, plus un dédommagement de 30€ d’essence et une réduction sur un prochain voyage. Plutôt cool, izenotite ?
C’est parti !
Un dernier coup d’œil aux prévisions météo vendredi soir nous informe qu’on devrait éviter un départ sous la pluie à condition de démarrer avant 9H, important pour mon moral ! Et de fait, on n’aura pas une goutte de pluie sur toute la route : par moments, on avait une montagne de nuages menaçants sur notre gauche, puis sur notre droite, mais rien au-dessus de nos têtes, et carrément du grand et beau soleil en arrivant sur la Normandie.
Finalement, après avoir quitté l’autoroute après Limoges pour la reprendre à Tours, on s’est retrouvé à Caen vers 18H, trop tôt pour s’arrêter, on a continué jusqu’à Cherbourg, tandis qu’Anny nous réservait une chambre au Brit Hotel de la ville – très bon rapport qualité/prix. On aurait ainsi tout loisir de se balader au soleil avant d’embarquer le lendemain.
Mais t'es où, là, sous les Tropiques ?!? - Non, dans un parc à Cherbourg !
Le précieux sésame en main, yapuka embarquer !
Après une traversée sans histoires (plus de 19 heures quand même, sur une mer d’huile), nous débarquons à Dublin, nous n’aurons donc que quelques kilomètres à parcourir sous le soleil avant notre escale irlandaise. A la fin de leur journée d’école, il y en a deux tout surpris de rentrer à la maison dans un taxi à trois roues !
Allez, hop ! Taxi to school !
On profitera encore de deux journées de beau soleil, d’abord à faire le taxi pour nos loulous et leurs petits voisins et voisines, puis à randonner sur la côte. Le jour J, c’est gâteau, puis pub et enfin barbecue à la maison.
On se lève tôt le lendemain, direction Belfast pour embarquer à 11H30 sur le ferry qui nous dépose à Cairnryan en Écosse après deux heures de traversée. S’ensuivent 150 kilomètres de route côtière jusqu’à Largs sous un ciel gris, temps sec, mais (très) frais, où nous attend notre guest house.
A bord du ferry Belfast-Cairnryan
« Mon Écosse »
Mon Écosse à moi, elle commence au nord de Glasgow, sur les routes que j’ai arpentées au guidon de la BSA 250 Starfire que j’avais achetée à mon arrivée dans le pays en septembre 1973, dans le but de passer mon permis moto. J’ignore si cela a changé, mais à l’époque, on pouvait rouler sans permis ni la moindre formation sur une moto d’une cylindrée maxi de 250 cm³ avec un L à l’avant et un autre à l’arrière, et ce pendant un an au cours duquel on passait l’examen. Le permis en poche, j’ai revendu la BSA pour m’acheter une Triumph 650 que j’ai ramenée en France à la fin de mon année d’assistant. Là commence une autre histoire...
Je n’hésite pas à dire que cette période a été une des plus heureuses de ma vie : je m’y suis fait de vrais amis et des gens adorables maintenant disparus m’ont accueilli comme si j’étais leur fils : je suis retourné les voir une dizaine de fois après mon départ en juillet 74, mais là, cela fait tout juste 20 ans que je n’ai pas mis les pieds sur cette chaleureuse terre d’Écosse.
Une fois la Clyde franchie, on aborde bientôt les bords du Loch Lomond qu’on longe sur des kilomètres et des kilomètres : la route que j’ai connue tournicotante en diable au plus près de l’eau a été "rectifiée" en de nombreux endroits ; on conserve quand même de beaux points de vue sur le deuxième loch le plus célèbre du pays.
Glen Coe
Un peu plus loin, voici le majestueux Glen Coe – inchangé – heureusement, le temps est couvert : c’est un lieu chargé d’histoire, théâtre de sanglants affrontements entre les différents clans écossais, et je trouve qu’un soleil radieux dans un ciel bleu ne convient pas à cette grande vallée pleine de mystères. Le temps de quelques photos, on poursuit notre route qui nous amène au bord du Loch Leven, un loch marin. Aujourd’hui, un pont franchit ce bras de mer ; autrefois, il y avait un bac (gratuit) pour le traverser ; moi, je préférais faire le tour par Kinlochleven par une route pleine de virages qui monte et descend comme un manège de montagnes russes, et c’est ce qu’on fait aujourd’hui.
A North Ballachulish, nous retrouvons l’A82 qui nous mène à FortWilliam et 3 kilomètres plus loin au Ben Nevis Holiday Park où nous avons réservé un mobile home. Et ce n’est qu’arrivé sur place que je réalise que j’ai campé à cet endroit 50 ans auparavant ! A l’époque, il n’y avait que quelques mobile homes et surtout une vaste étendue d’herbe pour des tentes ; aujourd’hui, toujours un espace pour des tentes, un autre accueille caravanes et camping-cars, mais le Park tire surtout ses revenus de la location de chalets et mobile homes plus luxueux les uns que les autres, incluant un jacuzzi pour certains d’entre eux. Le nôtre ne va pas jusque là, mais n’est pas mal du tout : prévu pour six personnes, on aura de la place pour se retourner.
Pendant qu’Anny organise notre petit monde, je pars faire un tour à pied pour retrouver mes marques avant qu’on aille acheter des provisions pour les repas à venir.
Nous voilà arrivés au Nevis Holiday Park !
Balades et escapades
Le séjour va se dérouler pour moi en deux phases : d’une part, jouer au touriste, d’autre part retourner sur mes lieux de balade favoris pour y retrouver mes émotions d’il y a 50 ans.
Ça commence dès le lendemain matin avec la visite de l’escalier de Neptune à Banavie, un ensemble de neuf écluses rapprochées sur le canal calédonien, lequel relie Inverness sur la côte nord-est à Fort William sur la côte ouest, en passant par le Loch Ness. Par chance, un gros bateau est en train de franchir ces écluses, et le spectacle vaut le coup d’œil.
Une des 9 écluses de Banavie.
Ensuite, direction le Loch Arkaig, un lac que j’adorais longer à moto jusqu’à son extrémité en cul-de-sac. Très peu de touristes s’aventurent sur cette petite route à voie unique (single track road) pourvue tous les 100, 200 ou 300 mètres d’élargissements (passing places) qui permettent le croisement ou le dépassement des véhicules. A noter qu’il n’arrive jamais que deux véhicules se retrouvent bloqués nez à nez. Courtoisie écossaise oblige, c’est au premier qui se garera pour laisser passer l’autre ! Et au passage, un appel de phare ou un petit signe de la main pour remercier. J’imagine très mal ce genre de comportement cordial en France, où la règle est plutôt : « Ôte-toi de là que j’m’y mette » ! En attendant, c’est de nouveau les montagnes russes avec des quantités de dos d’ânes aveugles pour moi et pire encore pour ma passagère dans le panier.
Le loch Arkaig et la petite route en montagnes russes.
Voilà qu’il se met à pleuvoir en début d’après-midi : on va donc à Fort William à pied pour y constater que de nombreux commerces ont disparu dans la rue principale, pour s’implanter dans une zone commerciale en périphérie dans certains cas, ou n’ont pas survécu à la crise du Covid pour d’autres.
En voilà deux bien contents d'être là !
Je recommande à ceux qui voyagent en GB et en Irlande la chaîne de pubs/restaurants Wetherspoon : on y mange correctement (pour le pays) pour pas cher et la bière est à des prix imbattables, toutes sortes de bières. Pour moi, ce sera Guinness !
Le lendemain, par temps sec, une virée à Oban, une jolie ville sur le bord du Loch Linnhe à 70 km plus au sud.
Le centre ville d'Oban.
Dommage qu'on n'ait pas le son !
Lundi 22 mai, le temps est frais mais sec : on part pour la journée en direction du Glen Affric, un endroit magique au bout d’une route sans issue où on ressentait très fort cette impression de bout du monde dans une solitude absolue. C’est là que, si je n’avais pas été bien calé sur la selle de ma Pan les deux mains serrant les poignées du guidon, je serais tombé sur le cul ! "Mon" bout du monde fait maintenant partie d’un parc naturel et tout le secteur a été aménagé pour que les visiteurs découvrent de la meilleure des façons la faune et la flore locales : un parking payant (qui fonctionne à la confiance), des toilettes propres (on n’est pas en France), des sentiers fléchés dans tous les sens, des tables de pique-nique, des panneaux explicatifs, et donc… des gens. L’endroit est toujours aussi beau, mais adieu les sensations d’autrefois. On se fait deux petites randos avant de reprendre la route du retour, exactement la même qu’à l’aller, mais cette fois avec un arrêt au bord du Loch Ness pour photographier la célèbre ruine du château d’Urquhart. Mais là aussi, un Visitor Centre a été aménagé pour que le touriste dépense ses sous : plus question d’y descendre sans cracher environ 20€ par personne et il est même quasiment impossible de prendre une belle photo de la ruine depuis la route. C’est monstrueux, comme dirait Nessie.
Retour au mobile home après 250 km de balade et des sentiments partagés : tout fout l’camp, ma bonne dame !
Une photo "volée" du château d'Urquhart sur le Loch Ness, pas de monstre à l'horizon !
Les deux jours suivants se passent en compagnie de vieux amis : Iain, à l’époque un jeune prof dans le même lycée que moi, et Jennifer, la fille de ma logeuse : des retrouvailles chaleureuses qui font beaucoup de bien.
Notre side à Corpach, au bord du Loch Eil, avec le Ben Nevis au fond : la plus haute montagne de toute la Grande-Bretagne.
Une autre vue du Ben Nevis, avec une météo inespérée.
Jeudi 25 mai, beau temps sec mais frais, on décide d’aller à la Nevis Range, une station de ski au-dessus de Fort William qui n’existait pas "de mon temps". Comme la neige n’est pas toujours au rendez-vous, ils ont eu l’intelligence de prévoir des infrastructures qui fonctionnent toute l’année, et notamment pour ce qui nous concerne, un télé-cabine qui nous emmène au sommet pour découvrir les superbes paysages alentour. L’après-midi, petites balades et randos cool dans le coin, la météo est géniale, les Écossais sont en tenue d’été, nous non !
Le lendemain, damned, il faut quitter le confort de notre mobile home. Comme nous étions certains d’avoir du mauvais temps, et de devoir quitter l’Écosse sous la pluie, nous n’avions rien réservé d’autre. Alors ?
On embarque pour l'île de Mull.
Camping sur Mull
Malgré une météo qui s’annonce variable sur l’ouest, nous décidons de mettre le cap sur l’île de Mull, un des rares endroits d’Écosse que je ne connais qu’en photos, et on y campera.
Direction Lochaline pour prendre le bac qui fait la liaison avec l’île : la route est superbe : montagnes, lochs, genêts en fleur, rhododendrons, forêts, vues sur la mer… Le ciel est gris la plupart du temps, mais il fait assez doux. Sitôt débarqués, le premier camping rencontré est … complet ! Plus de chance avec le second, Pennygown Holiday Park où l’on plante notre petite tente. Très chouette endroit, de bonnes douches chaudes, cuisine à disposition, wifi… Avant le soir, on file à Tobermory, la "capitale" de l’île, célèbre pour ses façades colorées. Notre pique-nique du soir consistera en une soupe en boîte qui a surtout le mérite d’être bien chaude…
Notre tente, c'est la petite grise à gauche.
Les façades colorées de Tobermory.
Il pleut pendant la nuit et ce samedi matin est bien maussade, mais les prévisions sont assez bonnes : alors en route pour Fionnphort, au bout de 80 km de single track roads pour trouver un petit ferry qui nous déposera sur une autre île : Iona. On traverse sans side, seuls les habitants sont autorisés à circuler sur Iona en véhicule à moteur. Longue marche pour découvrir de belles plages de sable blanc et une abbaye en ruines sous le soleil qui est revenu : on a trop chaud ! Mais le temps est décidément très changeant, et de retour au camping, ça caille !
J'adore ces cimetières : ici sur l'île d'Iona.
Nous quittons Pennygown le lendemain matin, retour à Fort William sous un franc soleil, et pendant le lunch pris dans un pub, Anny nous trouve une chambre dans une guest house à Edimbourg, étape qu’on atteint vers 19H. On y passera deux nuits, la journée du lundi occupée à arpenter les rues du centre de la capitale d’Écosse. Pour moi, le voyage du souvenir s’est achevé quand j’ai croisé pour la dernière fois le panneau de sortie de la ville de Fort William. On est repassé dans Glen Coe sous un soleil resplendissant, la magie opérant moins dans ces conditions, d’autant qu’il y a des quantités de bagnoles garées tout le long de la route.
Retour sur Fort William sous un bon soleil : quelle chance !
Le château d'Edimbourg.
La route du retour
Mardi 30 Mai au matin, on quitte Edimbourg et je n’ai pas l’intention de traîner en Angleterre : depuis le Brexit, les Anglais m’énervent. A la différence des Écossais et des Gallois qui ont voté pour rester dans l’UE, eux ont voté contre, et je ne leur pardonne pas.
Retour au pays par l'Eurotunnel, bof.
Après une nuit dans un hôtel près de Cambridge, on se dirige vers le terminal d’Eurotunnel qu’on atteint vers 13H. A 16H heure française, on est à Calais. On va passer trois jours dans notre région d’origine (le Pas-de-Calais, secteur de Saint-Omer) avec différents amis avant de nous diriger vers nos pénates dans l’Aveyron. Le fait marquant sur le retour sera un orage proprement apocalyptique sur l’A20 entre Limoges et Brive, l’impression d’être passé au kärcher avec de la grêle en supplément, quasiment toutes les voitures arrêtées sur le côté, ma roue arrière qui part en aquaplaning ! Heureusement, mon pneu rond à l’avant m’évite ces glissades. Le side a bien pris l’eau (mais pas par la capote) et moi, je suis intégralement trempé. Les cent derniers kilomètres parcourus après l’orage me permettront de sécher en partie.
Retour à Villefranche de Rouergue après environ 4000 km de voyage, distance estimée parce que mon câble de compteur a cassé à Fort William. Cela ne vous rappelle rien ?
C’est pas comme si je n’avais pas été prévenu : après celui des quarantièmes rugissants (dur aussi à avaler ce cap-là), les cinquantièmes vrombissants et les soixantièmes ronronnants (passés tous deux comme une fleur), ce nouveau cap se présentait comme un obstacle redoutable, et ça n’a pas raté.
Alors, comme à chaque franchissement de cap, tout un chacun s’attend à ce que, comme d’autres collègues boomers, j’organise quelque chose pour les amis et la famille… Mais là, non ! Pas question pour moi de "fêter" mon passage à l’âge adulte comme le voudrait une certaine tradition ! Mais comment y échapper ?
La réponse m’est venue comme un flash alors que nous étions de nouveau en Irlande pour Noël et plus précisément tout au nord de l’Irlande du Nord à contempler la mer et au loin les côtes écossaises : le 17 mai, c’est décidé, on sera à Dublin pour déguster le fameux gâteau avec mes petits loulous franco-irlandais que j’aurai l’occasion de conduire à l’école en side-car et de là, on partira vers l’Écosse (et plus précisément Fort William) où, pile cinquante ans plus tôt, j’étais assistant de français dans le lycée de la ville. J’ai tout de suite annoncé mon intention à mon entourage parce qu’il n’était pas question que je me dégonfle pour des histoires de météo pluvieuse ou de side-car pas prêt…
Et justement, à ce moment-là, c’est toujours l’EML Speed qui est attelé à la Paneuro (panier pas du tout adapté à ce voyage), le GT étant encore en cours de restauration – j’en ferai peut-être un post un jour – mais rien qu’un mot pour dire que la capote (qui a déjà fait l’objet d’un post) a été finalisée l’avant-veille du départ !
La moto a fait l’objet d’une préparation des plus classiques, avec les vidanges et les changements de plaquettes de frein nécessaires et j’ai remplacé les trois pneus : RAS pour celui du side ; attention à remettre dans le bon ordre les entretoises au niveau des étriers de freins avant ; et galère à la roue arrière avec sa ….tain de jante de bagnole où il a fallu déposer le disque pour la sortir.
De son côté, Anny gère les aspects pratiques du voyage. Pour les traversées en bateau, ce sera la Stena Line, qui a la bonne idée de considérer les sides comme des motos : 150€ de moins que ses concurrents sur le Cherbourg-Rosslare, ça se prend, et on dit merci.
A Dublin, on sera hébergé chez notre fils Clément. La première nuit en Écosse est réservée dans un Bed & Breakfast, puis une semaine dans un mobile-home à Fort William, la seule qu’on ait pu trouver à un tarif raisonnable : à ces dates, on tombe dans une période de vacances locales et tout est pris, ce qui reste disponible est à des tarifs de oufs. On emporte de quoi camper au cas où, mais on ne se berce pas d’illusions : je suis bien placé pour savoir que les 300 jours de pluie par an à Fort William ne sont pas une légende…
Le jour du départ approche, les prévisions météo annoncent qu’on partira sûrement sous la flotte. On doit embarquer à Cherbourg le dimanche 14 mai à 15H. On fera donc la route du samedi avec une escale probable aux alentours de Caen. Vendredi après-midi, l’attelage est chargé, quasiment prêt à partir… Vendredi 19H : un mail tombe : "notre" bateau a subi une avarie en rentrant au port, notre traversée est annulée : pas de nouvelle traversée depuis Cherbourg avant au moins une semaine !!!!! Et nos réservations de logement non annulables !!!!! Et à cette heure-là, la Stena Line n’est pas joignable au téléphone… Le mail nous informe qu’on sera remboursé, manquerait plus que ce soit pas le cas, mais ça nous fait une belle jambe ! J’envisage déjà sans plaisir de monter jusque Calais, puis traverser l’Angleterre pour rejoindre l’Irlande depuis le Pays de Galles, pendant qu’Anny, le moment de panique passé, nous trouve de la place sur un bateau Irish Ferries Cherbourg-Dublin le même jour à 15H30, plus cher certes, mébon, là on ne joue plus !
Je continue à recommander la Stena Line malgré cet incident : non seulement, on a été remboursé de la traversée, mais aussi du surcoût du billet Irish Ferries, plus un dédommagement de 30€ d’essence et une réduction sur un prochain voyage. Plutôt cool, izenotite ?
C’est parti !
Un dernier coup d’œil aux prévisions météo vendredi soir nous informe qu’on devrait éviter un départ sous la pluie à condition de démarrer avant 9H, important pour mon moral ! Et de fait, on n’aura pas une goutte de pluie sur toute la route : par moments, on avait une montagne de nuages menaçants sur notre gauche, puis sur notre droite, mais rien au-dessus de nos têtes, et carrément du grand et beau soleil en arrivant sur la Normandie.
Finalement, après avoir quitté l’autoroute après Limoges pour la reprendre à Tours, on s’est retrouvé à Caen vers 18H, trop tôt pour s’arrêter, on a continué jusqu’à Cherbourg, tandis qu’Anny nous réservait une chambre au Brit Hotel de la ville – très bon rapport qualité/prix. On aurait ainsi tout loisir de se balader au soleil avant d’embarquer le lendemain.
Mais t'es où, là, sous les Tropiques ?!? - Non, dans un parc à Cherbourg !
Le précieux sésame en main, yapuka embarquer !
Après une traversée sans histoires (plus de 19 heures quand même, sur une mer d’huile), nous débarquons à Dublin, nous n’aurons donc que quelques kilomètres à parcourir sous le soleil avant notre escale irlandaise. A la fin de leur journée d’école, il y en a deux tout surpris de rentrer à la maison dans un taxi à trois roues !
Allez, hop ! Taxi to school !
On profitera encore de deux journées de beau soleil, d’abord à faire le taxi pour nos loulous et leurs petits voisins et voisines, puis à randonner sur la côte. Le jour J, c’est gâteau, puis pub et enfin barbecue à la maison.
On se lève tôt le lendemain, direction Belfast pour embarquer à 11H30 sur le ferry qui nous dépose à Cairnryan en Écosse après deux heures de traversée. S’ensuivent 150 kilomètres de route côtière jusqu’à Largs sous un ciel gris, temps sec, mais (très) frais, où nous attend notre guest house.
A bord du ferry Belfast-Cairnryan
« Mon Écosse »
Mon Écosse à moi, elle commence au nord de Glasgow, sur les routes que j’ai arpentées au guidon de la BSA 250 Starfire que j’avais achetée à mon arrivée dans le pays en septembre 1973, dans le but de passer mon permis moto. J’ignore si cela a changé, mais à l’époque, on pouvait rouler sans permis ni la moindre formation sur une moto d’une cylindrée maxi de 250 cm³ avec un L à l’avant et un autre à l’arrière, et ce pendant un an au cours duquel on passait l’examen. Le permis en poche, j’ai revendu la BSA pour m’acheter une Triumph 650 que j’ai ramenée en France à la fin de mon année d’assistant. Là commence une autre histoire...
Je n’hésite pas à dire que cette période a été une des plus heureuses de ma vie : je m’y suis fait de vrais amis et des gens adorables maintenant disparus m’ont accueilli comme si j’étais leur fils : je suis retourné les voir une dizaine de fois après mon départ en juillet 74, mais là, cela fait tout juste 20 ans que je n’ai pas mis les pieds sur cette chaleureuse terre d’Écosse.
Une fois la Clyde franchie, on aborde bientôt les bords du Loch Lomond qu’on longe sur des kilomètres et des kilomètres : la route que j’ai connue tournicotante en diable au plus près de l’eau a été "rectifiée" en de nombreux endroits ; on conserve quand même de beaux points de vue sur le deuxième loch le plus célèbre du pays.
Glen Coe
Un peu plus loin, voici le majestueux Glen Coe – inchangé – heureusement, le temps est couvert : c’est un lieu chargé d’histoire, théâtre de sanglants affrontements entre les différents clans écossais, et je trouve qu’un soleil radieux dans un ciel bleu ne convient pas à cette grande vallée pleine de mystères. Le temps de quelques photos, on poursuit notre route qui nous amène au bord du Loch Leven, un loch marin. Aujourd’hui, un pont franchit ce bras de mer ; autrefois, il y avait un bac (gratuit) pour le traverser ; moi, je préférais faire le tour par Kinlochleven par une route pleine de virages qui monte et descend comme un manège de montagnes russes, et c’est ce qu’on fait aujourd’hui.
A North Ballachulish, nous retrouvons l’A82 qui nous mène à FortWilliam et 3 kilomètres plus loin au Ben Nevis Holiday Park où nous avons réservé un mobile home. Et ce n’est qu’arrivé sur place que je réalise que j’ai campé à cet endroit 50 ans auparavant ! A l’époque, il n’y avait que quelques mobile homes et surtout une vaste étendue d’herbe pour des tentes ; aujourd’hui, toujours un espace pour des tentes, un autre accueille caravanes et camping-cars, mais le Park tire surtout ses revenus de la location de chalets et mobile homes plus luxueux les uns que les autres, incluant un jacuzzi pour certains d’entre eux. Le nôtre ne va pas jusque là, mais n’est pas mal du tout : prévu pour six personnes, on aura de la place pour se retourner.
Pendant qu’Anny organise notre petit monde, je pars faire un tour à pied pour retrouver mes marques avant qu’on aille acheter des provisions pour les repas à venir.
Nous voilà arrivés au Nevis Holiday Park !
Balades et escapades
Le séjour va se dérouler pour moi en deux phases : d’une part, jouer au touriste, d’autre part retourner sur mes lieux de balade favoris pour y retrouver mes émotions d’il y a 50 ans.
Ça commence dès le lendemain matin avec la visite de l’escalier de Neptune à Banavie, un ensemble de neuf écluses rapprochées sur le canal calédonien, lequel relie Inverness sur la côte nord-est à Fort William sur la côte ouest, en passant par le Loch Ness. Par chance, un gros bateau est en train de franchir ces écluses, et le spectacle vaut le coup d’œil.
Une des 9 écluses de Banavie.
Ensuite, direction le Loch Arkaig, un lac que j’adorais longer à moto jusqu’à son extrémité en cul-de-sac. Très peu de touristes s’aventurent sur cette petite route à voie unique (single track road) pourvue tous les 100, 200 ou 300 mètres d’élargissements (passing places) qui permettent le croisement ou le dépassement des véhicules. A noter qu’il n’arrive jamais que deux véhicules se retrouvent bloqués nez à nez. Courtoisie écossaise oblige, c’est au premier qui se garera pour laisser passer l’autre ! Et au passage, un appel de phare ou un petit signe de la main pour remercier. J’imagine très mal ce genre de comportement cordial en France, où la règle est plutôt : « Ôte-toi de là que j’m’y mette » ! En attendant, c’est de nouveau les montagnes russes avec des quantités de dos d’ânes aveugles pour moi et pire encore pour ma passagère dans le panier.
Le loch Arkaig et la petite route en montagnes russes.
Voilà qu’il se met à pleuvoir en début d’après-midi : on va donc à Fort William à pied pour y constater que de nombreux commerces ont disparu dans la rue principale, pour s’implanter dans une zone commerciale en périphérie dans certains cas, ou n’ont pas survécu à la crise du Covid pour d’autres.
En voilà deux bien contents d'être là !
Je recommande à ceux qui voyagent en GB et en Irlande la chaîne de pubs/restaurants Wetherspoon : on y mange correctement (pour le pays) pour pas cher et la bière est à des prix imbattables, toutes sortes de bières. Pour moi, ce sera Guinness !
Le lendemain, par temps sec, une virée à Oban, une jolie ville sur le bord du Loch Linnhe à 70 km plus au sud.
Le centre ville d'Oban.
Dommage qu'on n'ait pas le son !
Lundi 22 mai, le temps est frais mais sec : on part pour la journée en direction du Glen Affric, un endroit magique au bout d’une route sans issue où on ressentait très fort cette impression de bout du monde dans une solitude absolue. C’est là que, si je n’avais pas été bien calé sur la selle de ma Pan les deux mains serrant les poignées du guidon, je serais tombé sur le cul ! "Mon" bout du monde fait maintenant partie d’un parc naturel et tout le secteur a été aménagé pour que les visiteurs découvrent de la meilleure des façons la faune et la flore locales : un parking payant (qui fonctionne à la confiance), des toilettes propres (on n’est pas en France), des sentiers fléchés dans tous les sens, des tables de pique-nique, des panneaux explicatifs, et donc… des gens. L’endroit est toujours aussi beau, mais adieu les sensations d’autrefois. On se fait deux petites randos avant de reprendre la route du retour, exactement la même qu’à l’aller, mais cette fois avec un arrêt au bord du Loch Ness pour photographier la célèbre ruine du château d’Urquhart. Mais là aussi, un Visitor Centre a été aménagé pour que le touriste dépense ses sous : plus question d’y descendre sans cracher environ 20€ par personne et il est même quasiment impossible de prendre une belle photo de la ruine depuis la route. C’est monstrueux, comme dirait Nessie.
Retour au mobile home après 250 km de balade et des sentiments partagés : tout fout l’camp, ma bonne dame !
Une photo "volée" du château d'Urquhart sur le Loch Ness, pas de monstre à l'horizon !
Les deux jours suivants se passent en compagnie de vieux amis : Iain, à l’époque un jeune prof dans le même lycée que moi, et Jennifer, la fille de ma logeuse : des retrouvailles chaleureuses qui font beaucoup de bien.
Notre side à Corpach, au bord du Loch Eil, avec le Ben Nevis au fond : la plus haute montagne de toute la Grande-Bretagne.
Une autre vue du Ben Nevis, avec une météo inespérée.
Jeudi 25 mai, beau temps sec mais frais, on décide d’aller à la Nevis Range, une station de ski au-dessus de Fort William qui n’existait pas "de mon temps". Comme la neige n’est pas toujours au rendez-vous, ils ont eu l’intelligence de prévoir des infrastructures qui fonctionnent toute l’année, et notamment pour ce qui nous concerne, un télé-cabine qui nous emmène au sommet pour découvrir les superbes paysages alentour. L’après-midi, petites balades et randos cool dans le coin, la météo est géniale, les Écossais sont en tenue d’été, nous non !
Le lendemain, damned, il faut quitter le confort de notre mobile home. Comme nous étions certains d’avoir du mauvais temps, et de devoir quitter l’Écosse sous la pluie, nous n’avions rien réservé d’autre. Alors ?
On embarque pour l'île de Mull.
Camping sur Mull
Malgré une météo qui s’annonce variable sur l’ouest, nous décidons de mettre le cap sur l’île de Mull, un des rares endroits d’Écosse que je ne connais qu’en photos, et on y campera.
Direction Lochaline pour prendre le bac qui fait la liaison avec l’île : la route est superbe : montagnes, lochs, genêts en fleur, rhododendrons, forêts, vues sur la mer… Le ciel est gris la plupart du temps, mais il fait assez doux. Sitôt débarqués, le premier camping rencontré est … complet ! Plus de chance avec le second, Pennygown Holiday Park où l’on plante notre petite tente. Très chouette endroit, de bonnes douches chaudes, cuisine à disposition, wifi… Avant le soir, on file à Tobermory, la "capitale" de l’île, célèbre pour ses façades colorées. Notre pique-nique du soir consistera en une soupe en boîte qui a surtout le mérite d’être bien chaude…
Notre tente, c'est la petite grise à gauche.
Les façades colorées de Tobermory.
Il pleut pendant la nuit et ce samedi matin est bien maussade, mais les prévisions sont assez bonnes : alors en route pour Fionnphort, au bout de 80 km de single track roads pour trouver un petit ferry qui nous déposera sur une autre île : Iona. On traverse sans side, seuls les habitants sont autorisés à circuler sur Iona en véhicule à moteur. Longue marche pour découvrir de belles plages de sable blanc et une abbaye en ruines sous le soleil qui est revenu : on a trop chaud ! Mais le temps est décidément très changeant, et de retour au camping, ça caille !
J'adore ces cimetières : ici sur l'île d'Iona.
Nous quittons Pennygown le lendemain matin, retour à Fort William sous un franc soleil, et pendant le lunch pris dans un pub, Anny nous trouve une chambre dans une guest house à Edimbourg, étape qu’on atteint vers 19H. On y passera deux nuits, la journée du lundi occupée à arpenter les rues du centre de la capitale d’Écosse. Pour moi, le voyage du souvenir s’est achevé quand j’ai croisé pour la dernière fois le panneau de sortie de la ville de Fort William. On est repassé dans Glen Coe sous un soleil resplendissant, la magie opérant moins dans ces conditions, d’autant qu’il y a des quantités de bagnoles garées tout le long de la route.
Retour sur Fort William sous un bon soleil : quelle chance !
Le château d'Edimbourg.
La route du retour
Mardi 30 Mai au matin, on quitte Edimbourg et je n’ai pas l’intention de traîner en Angleterre : depuis le Brexit, les Anglais m’énervent. A la différence des Écossais et des Gallois qui ont voté pour rester dans l’UE, eux ont voté contre, et je ne leur pardonne pas.
Retour au pays par l'Eurotunnel, bof.
Après une nuit dans un hôtel près de Cambridge, on se dirige vers le terminal d’Eurotunnel qu’on atteint vers 13H. A 16H heure française, on est à Calais. On va passer trois jours dans notre région d’origine (le Pas-de-Calais, secteur de Saint-Omer) avec différents amis avant de nous diriger vers nos pénates dans l’Aveyron. Le fait marquant sur le retour sera un orage proprement apocalyptique sur l’A20 entre Limoges et Brive, l’impression d’être passé au kärcher avec de la grêle en supplément, quasiment toutes les voitures arrêtées sur le côté, ma roue arrière qui part en aquaplaning ! Heureusement, mon pneu rond à l’avant m’évite ces glissades. Le side a bien pris l’eau (mais pas par la capote) et moi, je suis intégralement trempé. Les cent derniers kilomètres parcourus après l’orage me permettront de sécher en partie.
Retour à Villefranche de Rouergue après environ 4000 km de voyage, distance estimée parce que mon câble de compteur a cassé à Fort William. Cela ne vous rappelle rien ?
Take a ride on the wild side - Loup Raide
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Belle virée et joliment contée!
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Bravo et merci pour ce long compte rendu, super !
Ça me donnerait presque l'envie de rouler à gauche !
Mais mon sang aveyronnais ne le supporterait pas
Ça me donnerait presque l'envie de rouler à gauche !
Mais mon sang aveyronnais ne le supporterait pas
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Bonjour à tous !
Merci Chris pour ce magnifique et grand bol d'air !
Dom27
Merci Chris pour ce magnifique et grand bol d'air !
Dom27
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Beau récit !! merci.
Quel beau pays que j'ai également découvert ce printemps (en moto solo).
Et que dire des Ecossais, si agréable, chaleureux et tjr prêts à rendre service...
Pays à découvrir, redécouvrir rapidement
Eric
Quel beau pays que j'ai également découvert ce printemps (en moto solo).
Et que dire des Ecossais, si agréable, chaleureux et tjr prêts à rendre service...
Pays à découvrir, redécouvrir rapidement
Eric
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Merci pour ce beau compte-rendu de voyage
Pascal
Pascal
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Superbe compte-rendu. Merci pour le partage.
On a fait l'Irlande deux fois, et on réfléchit pour l'Ecosse, ça nous tente bien.
On a fait l'Irlande deux fois, et on réfléchit pour l'Ecosse, ça nous tente bien.
- Chris12
- Messages : 558
- Inscription : dim. 22 mai 2016 16:48
- Localisation : Villefranche de Rouergue (12)
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Salut,
Et merci à ceux qui sont passés par ici et qui ont pris un peu de leur temps pour mettre un mot : c'est vrai qu'on n'est pas ici sur face de bouc et qu'il ne suffit pas de cliquer sur un pouce bleu ou autre.
@ + et à d'autres de rendre compte de leurs balades et voyages !
Et merci à ceux qui sont passés par ici et qui ont pris un peu de leur temps pour mettre un mot : c'est vrai qu'on n'est pas ici sur face de bouc et qu'il ne suffit pas de cliquer sur un pouce bleu ou autre.
@ + et à d'autres de rendre compte de leurs balades et voyages !
Take a ride on the wild side - Loup Raide
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
De rien, et merci à toi d'avoir pris le temps de nous faire un presque livre pour nous narrer cette expédition.
Et au fait samedi qui arrive, je serai sur Rodez pour participer à l'organisation de la manif contre le CT .
Si tu as l'intention d'y être, fait signe, qu'on essaie de faire un visu.
Et au fait samedi qui arrive, je serai sur Rodez pour participer à l'organisation de la manif contre le CT .
Si tu as l'intention d'y être, fait signe, qu'on essaie de faire un visu.
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Quel reportage magnifique , nous aussi l’Ecosse est prévue, ça donne encore plus envie d’y être
Merci
Merci
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
c'est toujours un plaisir de te lire Christian .
ça m'a donné envie de retourner en Irlande et en Ecosse .
ça m'a donné envie de retourner en Irlande et en Ecosse .
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Merci pour ton reportage. Je ne connais pas l'Irlande mais je connais l'Ecosse, et tu m'as donné l'envie de découvrir l'une et revoir l'autre.
Yamaha XTZ 1200 Super Ténéré - Produc'side Senior
Harley-Davidson Pan America 1250
Harley-Davidson Pan America 1250
- solexnihilo
- Messages : 2732
- Inscription : ven. 3 juin 2016 19:26
- Localisation : Guadeloupe
- Contact :
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Merci pour ce distrayant récit !
Cela donne envie d’y poser des roues
( dès que le réchauffement climatique y aura installé le climat bordelais )
Bon et sinon quoi de neuf depuis ?
Solex
Cela donne envie d’y poser des roues
( dès que le réchauffement climatique y aura installé le climat bordelais )
Bon et sinon quoi de neuf depuis ?
Solex
avais-tu deviné que des dieux se cachaient sous des faces avinées ?
- Chris12
- Messages : 558
- Inscription : dim. 22 mai 2016 16:48
- Localisation : Villefranche de Rouergue (12)
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
@ Solex :
Ah ben tiens, te r'voilà, toi
Message posté à 2h31, alors : soit t'as de grosses insomnies, soit tu es sous d'autres latitudes
Ah ben tiens, te r'voilà, toi
Message posté à 2h31, alors : soit t'as de grosses insomnies, soit tu es sous d'autres latitudes
Je te retourne la question, petit cachotier
Take a ride on the wild side - Loup Raide
- solexnihilo
- Messages : 2732
- Inscription : ven. 3 juin 2016 19:26
- Localisation : Guadeloupe
- Contact :
Re: Irlande - Écosse : 70/50, mais c’est pas du rugby !
Le sommeil ça va
avais-tu deviné que des dieux se cachaient sous des faces avinées ?